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Avez-vous déjà remis vos compétences professionnelles en question ? Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à la hauteur dans votre travail ?

De nombreuses personnes pensent ne pas mériter le poste qu’elles occupent et doutent en permanence de leurs capacités professionnelles. C’est ce que l’on appelle le « syndrome de l’imposteur ».  

Ce sentiment désagréable de ne pas être légitime dans son travail est une réalité pour beaucoup d’actifs, et surtout pour les jeunes diplômés et les managers.

Si vous aussi, vous avez la sensation d’avoir usurpé votre poste, alors il est important d’apprendre à dépasser vos angoisses. Afin de mieux comprendre ce sentiment et ses conséquences dans votre travail, nous vous donnons quelques conseils.  

 

Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?

Vous avez toutes les qualités pour accomplir vos responsabilités, et pourtant vous avez l'impression de ne pas être à votre place. Vous doutez et vous demandez comment vous en êtes arrivé là… Vous souffrez du syndrome de l’imposteur !

Selon la direction médicale de Livi France, « 70% des personnes à l’échelle mondiale seraient touchées au cours de leur vie par ce trouble ». Ainsi, le syndrome de l’imposteur est beaucoup plus fréquent qu’on ne le pense. Vous pouvez l’éprouver en début de carrière, parce que vous ne pensez pas être capable de faire le métier que vous avez choisi. Vous pouvez également l’éprouver en devenant manager. Pourquoi vous a-t-on choisi vous et pas quelqu’un d’autre ? Est-ce que vous êtes capable d’orienter et de diriger des collaborateurs ? Vous pouvez également être victime du syndrome de l’imposteur lorsque vous effectuez une reconversion. Vous ne vous sentez pas légitime dans votre nouvelle fonction.

Il y a de nombreuses situations pouvant engendrer ce sentiment d’usurpation de poste.

 

Syndrome de l’imposteur : les origines

Le terme original était « le phénomène de l’imposteur ». Il apparaît pour la première fois en 1978, dans le livre : The Impostor Phenomenon in High-Achieving Women: Dynamics and Therapeutic Intervention (Le phénomène de l’imposteur chez les femmes hautement performantes : dynamique et intervention thérapeutique), écrit par les chercheuses et psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes.

150 femmes très qualifiées et reconnues pour leur excellence professionnelle avaient été interviewées et un grand nombre d’entre elles pensaient devoir leur succès à la chance ou minimisaient leurs accomplissements.

Quelques années plus tard, en 1985, le Dr Pauline Rose Clance a approfondi ses recherches et a créé l’échelle de Clance du phénomène de l’imposteur, qui mesure le syndrome de l’imposteur selon six variables :

  • Le cycle de l’imposteur
  • Le besoin ressenti d’être hors du commun ou simplement le meilleur
  • Les caractéristiques d’un homme ou une femme au-dessus du commun des mortels
  • La peur de l’échec
  • Le déni face à ses aptitudes ou le refus des éloges
  • Le sentiment de peur ou de culpabilité face à sa réussite

 

Syndrome de l’imposteur : c’est quoi ?

Tout d’abord, il est important de préciser que le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie, ni un simple manque de confiance en soi. Il s’agit plutôt d’un mécanisme psychique, qui cause une remise en question constante et biaisée, de ses compétences et de sa propre valeur. En d’autres termes, ce syndrome vous pousse à douter de vous et de vos capacités professionnelles. Il s’agit d’un manque de confiance en soi chronique.

Vous avez l’impression de mentir à votre entourage quant à vos aptitudes et ainsi vous pensez être un imposteur. Les causes de ce syndrome peuvent être multiples : attentes parentales (scolaires et professionnelles) trop élevées, collaborateurs issus des classes moyennes plus susceptibles de ne pas se sentir à leur place professionnellement, les personnes se trouvant en minorité de genre ou d’origine ethnique dans leur équipe, etc.

Le doute engendre de la peur et pousse les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur à élaborer toutes sortes de stratégies auprès de leurs supérieurs hiérarchiques et de leurs collègues. Elles sont ainsi, victimes d’un stress permanent, pouvant mener au burn-out, une conséquence terrible possible.

 

Syndrome de l’imposteur : comment se manifeste-t-il ?

Il existe un ensemble de signes permettant de détecter le syndrome de l’imposteur :

  • Attribuer systématiquement ses succès à un élément externe : la chance, le hasard, l’aide ou la complaisance de proches ou supérieurs hiérarchiques
  • Manquer de confiance en soi : banaliser / dévaloriser ses accomplissements
  • Faire preuve d’un perfectionnisme et d’un surinvestissement poussés à l’extrême : dépenser trop d’énergie ou de temps par rapport à l’importance ou la complexité de la tâche qui a été confiée
  • Avoir peur d’être « démasqué » : risque d’être mis en échec ou de voir son “imposture” dévoilée en attirant trop l’attention.

 

Nos conseils pour lutter contre le syndrome de l’imposteur au travail

Cette forme de dévalorisation excessive, ce sentiment de ne pas mériter ses fonctions ou son statut, peut toucher tout type d’actif. Cela peut être temporaire, mais peut également durer dans le temps.

Pour savoir si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, faites le test !

 

Comment surmonter le syndrome de l’imposteur

Il est normal de douter de soi, aussi bien dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle. Le doute est un excellent moyen de se remettre en question et ainsi de se dépasser. Toutefois, une remise en question permanente engendre un stress et une anxiété constante, qui peut ainsi avoir l’effet inverse et vous bloquer dans votre progression et donc dans votre carrière professionnelle.  

Voici quelques conseils permettant de rééquilibrer son estime de soi et par conséquent, de surmonter le syndrome de l’imposteur.

 

Partagez vos sentiments

Vous avez fait le test et vous avez bel et bien le syndrome de l’imposteur. Parlez-en à votre entourage. Le fait de reconnaître que vous êtes victime du syndrome de l’imposteur vous aidera à mieux le combattre.

En effet, c’est le meilleur moyen de vous en libérer. Peut-être que d’autres sont dans la même situation que vous et cela peut vous faire beaucoup de bien de partager vos sentiments et expériences. Il y a forcément quelqu’un de proche, un collègue ou de la famille qui subit ou qui a subi cette expérience au cours de sa carrière. Il pourra vous prodiguer de précieux conseils pour vous en sortir.  

 

Faites le point

Identifiez les preuves de votre réussite. Prenez votre CV et regardez vos compétences, vos expériences et vos atouts. Essayez d’être le plus objectif possible. Cela vous permettra d’identifier vos points forts tout comme vos points faibles. Ainsi, vous pourrez réfléchir ensuite à la manière de gérer vos points faibles et de les améliorer. Avez-vous besoin d’aide ? Ou encore de suivre une formation ?

Améliorer vos faiblesses et travailler sur vos lacunes vous permettra d’avoir une plus grande confiance en vous.

 

Listez vos tâches

Afin de ne pas passer trop de temps sur une mission en particulier, il est très important de lister et de hiérarchiser les tâches qui vous sont confiées.

Le fait de se remettre en question de manière constante peut engendrer une implication démesurée. En effet, pour justifier votre réussite, vous aurez tendance à effectuer une préparation exagérée et à vous investir à corps perdu.

Aussi, en listant vos tâches et en les rayant au fur et à mesure de leur accomplissement, vous vous rendrez compte du travail abattu et pourrez avancer normalement jusqu’à la fin d’un projet. En jetant un œil à toutes vos actions, vous vous comprendrez votre valeur ajoutée sur une mission. Cela vous permettra de vaincre le syndrome de l’imposteur.  

Nos conseils pour lutter contre le syndrome de l’imposteur au travail

Listez vos réussites

Dans la même optique que le conseil précédent, vous devez également lister vos réussites. Cela rend vos victoires bien plus concrètes et vous permet ainsi de les accepter et de diminuer votre peur irrationnelle de ne pas être à la hauteur des exigences de votre job. Le but de cette liste de succès et réussites est de réduire le plus possible le décalage entre vos compétences réelles et celles perçues.

Il y a différentes réussites : une promotion, des félicitations de la direction, un contrat signé, l’obtention d’un certificat, etc.

 

Stoppez votre recherche de perfection

Vous êtes convaincu que vous n’excellez pas dans tous les aspects de votre vie professionnelle. Mais on ne doit pas être excellent dans tous les domaines pour mériter votre situation ou votre poste !

Pour dépasser le syndrome de l’imposteur, vous devez vous accepter de manière inconditionnelle, avec vos succès mais également avec vos échecs.

Donner le meilleur de soi sur tous les fronts peut être vraiment usant sur le long terme.

 

Fixez-vous des objectifs

Lorsque vous sentez le besoin de vous prouver que vous êtes à la hauteur des exigences du poste, fixez-vous des objectifs. Il s’agit d’une méthode efficace pour reconnaître ses propres succès.

Un peu comme vous l’avez fait avec la liste des réussites, vous devez lister vos objectifs.

En atteignant les objectifs fixés, vous vous rendez compte que vous êtes acteur de votre propre réussite. Posez-vous ensuite les bonnes questions :

  • Qu’avez-vous réussi ?
  • Qu’avez-vous appris ?
  • Qu’est-ce qui vous a permis de progresser ?  

En effet, si vous n’avez pas atteint un ou plusieurs objectifs, vous avez forcément retenu quelque chose. Vous ne devez pas avoir peur de l’échec.

 

Libérez-vous de vos pensées négatives

Lorsque l’on souffre du syndrome de l'imposteur, on a tendance à se dévaloriser et à culpabiliser. Pour en finir avec ce sentiment, il est nécessaire de se libérer de toutes les pensées négatives. Pour cela, vous devez vous concentrer sur le positif qui vous entoure.

Par exemple, si vous rencontrez un problème et que vous avez tendance à vous dire « je n’y arriverai jamais », essayez de transformer cette pensée négative en « je vais procéder par étapes et demander de l’aide afin d’y arriver ».

Par ailleurs, il est également important d’éviter de se comparer sans cesse, surtout lorsqu’on le fait uniquement avec les personnes les plus brillantes. Ainsi, abstenez-vous de vous comparer à des collègues qui ont bien plus d’expérience que vous.

En vous concentrant sur le positif, vous évitez de céder à l’anxiété, renforcez votre confiance en vous et vous libérez petit à petit du syndrome de l’imposteur. À force de conditionnement, vous devriez réussir à vous libérer des émotions négatives qui déforment la réalité.

 

Il est certain que reconnaître ses réussites et se considérer avec bienveillance peut s’avérer être très difficile pour beaucoup de personnes. Pourtant, l’épanouissement professionnel et personnel en dépendent. Le syndrome de l’imposteur, qui n’est ni plus ni moins qu’une perception faussée de la réalité, peut devenir alors pour certains, un véritable combat au quotidien. Car finalement, qu’y-a-t-il de pire que d’avoir l’impression de ne pas être à sa place ?

Ainsi, si vous doutez de votre légitimité au travail et que vous avez la sensation de ne pas mériter votre poste, suivez nos conseils. Si cette sensation engendre trop de souffrances malgré tout, n’hésitez pas à en parler à un psychologue qui vous conseillera. Trouver un nouvel emploi correspondant plus à vos valeurs et avec un management plus positif et bienveillant peut également vous aider à vous épanouir pleinement... Pensez-y !

 

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