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Après avoir envoyé des dizaines de CV et vous être rendu(e) à plusieurs entretiens, vous avez enfin obtenu une proposition d’emploi. Mais passée la joie des premiers instants, le doute vous assaille… A moins que vous ayez du mal à trancher entre plusieurs propositions ? Dans un cas comme dans l’autre, nous vous expliquons comment savoir si vous devez accepter ou non une offre d’emploi. Et aussi comment la décliner intelligemment au besoin, sans vous « griller » définitivement auprès de l’entreprise qui souhaitait vous embaucher !

Offre d’emploi : accordez-vous un délai de réflexion 

Que vous soyez au chômage ou toujours en poste, prenez toujours le temps de peser le pour et le contre de manière objective. C’est LA règle numéro 1 pour éviter les erreurs malheureuses lors de votre recherche d’emploi ! Même si vous êtes tenté(e) d’accepter tout de suite, ce qui est parfaitement compréhensible surtout si vous êtes au chômage ou que vos conditions de travail ne vous conviennent plus (ex. : horaires difficiles, mauvaise ambiance au bureau) essayez de prendre du recul sur l’offre qui vous a été faite. 

Que risquez-vous à accepter trop vite ? De vous retrouver à un poste qui freinera votre plan de carrière par exemple. Ou encore de « tomber de Charybde en Scylla », ce qui vous poussera à rechercher à nouveau très rapidement un job. Voire même à rompre votre période d’essai dans le pire des cas… Bref : parfois, il vaut vraiment mieux refuser une offre d’emploi et attendre une meilleure opportunité. 

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Autre conseil : si vous baignez dans un sentiment d’euphorie après avoir reçu cette proposition, patientez un jour ou deux avant de dresser la liste des "pour" et des "contre". Sinon, vous risquez de ne voir que les aspects positifs !

Posez-vous les bonnes questions pour déterminer le retour sur investissement de l’offre

Evaluer l’intérêt d’une offre d’emploi revient à faire le rapport entre "les efforts/les compromis que vous devez faire" (ex. : des trajets très longs) et "les bénéfices que vous retirerez de ce poste".

Pour y arriver vous devez commencer par :

  • vous demander ce que vous attendez de ce job, à court, moyen et long terme. L’opportunité d’effectuer des missions intéressantes ? La sécurité de l’emploi en signant (enfin) un CDI ? De meilleures conditions de travail ? La chance de développer de nouvelles compétences en marketing digital ? Une ouverture vers un poste à hautes responsabilités d’ici quelques années ? Etc. 

  • analyser point par point tous les éléments de l’offre

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Source : Etude de Rémunérations 2019 de PageGroup

Les principaux critères de choix 

Pour vous aider à savoir si vous devez accepter ou refuser l’offre d’emploi, voici les grands critères à prendre en compte. 

Les missions du poste

Normalement, elles étaient présentées dans l’annonce d’emploi. Le recruteur vous les a aussi probablement détaillées durant votre entretien. Etes-vous enthousiaste à l’idée de les effectuer ? Pensez-vous qu’elles vous permettront de relever de nouveaux challenges et d'apprendre de nouvelles choses ? Ou au contraire, avez-vous peur de vous ennuyer ? C’est un risque, si elles ressemblent en tout point à ce que vous faites déjà depuis plusieurs années…

Le salaire et les avantages salariaux

Même si le salaire n’était pas inscrit dans l’annonce d’emploi, le recruteur vous a sans doute indiqué son montant lorsqu’il vous a proposé le poste. Est-il conforme à vos espérances et à vos besoins ? Bien sûr, vous pouvez très bien accepter un salaire plus bas que prévu si le job vous intéresse vraiment. Mais force est de reconnaître que dans certains cas (ex. : crédit élevé à rembourser), c’est tout simplement impossible. A moins de négocier peut-être : nous en reparlerons plus bas. 

Quoi qu’il en soit, faites-bien vos comptes en n’oubliant pas d’inclure les éventuels avantages salariaux. En effet, ceux-ci peuvent constituer une précieuse source de revenus complémentaires. Parmi eux on retrouve notamment les primes, les tickets restaurants, les chèques vacances, les chèques cadeaux divers ou encore les plans d’épargne d’entreprise. 

Les possibilités d’évolution 

Quelle est la politique de développement des compétences de l’entreprise ? Vous permettra-t-elle de mettre régulièrement vos connaissances à jour ? D’acquérir de nouvelles compétences digitales pour maximiser votre employabilité ? Au besoin, l’entreprise serait-elle susceptible de financer une formation longue pour vous permettre d'évoluer vers des fonctions managériales ? Telles sont les principales questions à vous poser : ne faites pas l’impasse sur elles, au risque de vous retrouver "coincé(e)" au même poste pendant un très long moment. 

Pour obtenir des réponses, n’hésitez pas à demander des précisions au recruteur. Vous pouvez aussi vérifier la réputation de l'entreprise en recherchant des avis sur des sites spécialisés, comme Indeed par exemple. En effet, beaucoup de salariés mentionnent les possibilités d’évolution (ou le manque d’opportunités) quand ils donnent leur opinion sur leur entreprise !

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Les conditions de travail 

Possibilité de télétravailler, horaires aménageables, temps de trajet raisonnable, environnement de travail agréable et sécurisé, bonne ambiance générale… Tous ces critères contribuent à votre bien-être et votre épanouissement professionnel. Vous avez donc intérêt à les prendre en compte avant de faire votre choix. 

Là encore, les avis en ligne peuvent vous aider à prendre votre décision. Cependant, vous pouvez aussi demander à visiter les locaux, pour évaluer directement la qualité du cadre de travail !  

Au terme de votre réflexion, 3 issues possibles 

L’offre d’emploi semble vraiment faite pour vous

Tous les feux sont au vert ? Il n’y a plus à hésiter. Contactez le recruteur pour accepter son offre et félicitations pour votre nouveau poste !

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Cependant, n’oubliez pas de décliner poliment les autres offres si vous aviez plusieurs propositions en attente !

L’offre vous plaît beaucoup MAIS…

Deux cas de figure : 

  • cette offre d’emploi vous séduit mais vous n’avez pas encore obtenu la réponse de l’entreprise de vos rêves ? Dans cette situation, relancez le recruteur, en lui expliquant franchement la situation. Si votre profil l’intéresse réellement, cela devrait accélérer les choses. Sinon, pas de regret : vous pouvez accepter l’autre offre l’esprit tranquille ;

  • l’offre a beaucoup d’atouts mais un ou deux points vous rebutent vraiment ? S’il s’agit d’éléments négociables (ex. : rémunération, horaires de travail), parlez-en avec le recruteur. A ce stade, l’essentiel est de faire preuve de doigté et de fermeté pour être en position de force lors des négociations. Pour cela, nous vous conseillons de le remercier tout d’abord pour sa proposition. Indiquez-lui ensuite qu’elle vous intéresse beaucoup pour telle et telle raison puis enchaînez en disant que vous allez malheureusement devoir la décliner à cause du salaire (ou autre)...    

Conseil bonus : lisez aussi notre article consacré à la négociation du salaire. Il vous sera utile ! 

Cette offre ne vous convient pas du tout

Décidément, il y a beaucoup trop de points négatifs. Bien plus que vous ne pouvez en supporter en tout cas. Plus de raison de tergiverser ! Vous devez décliner l’offre d’emploi avec finesse, pour ne pas entacher votre réputation professionnelle.

Comment refuser une offre d’emploi dans les règles de l’art ? 

Ne cédez pas à la tentation du ghosting

En France, "ghoster" les recruteurs (à comprendre : "faire le mort" en ne leur donnant plus jamais de nouvelles) devient de plus en courant, y compris chez les cadres supérieurs. Garder le silence plutôt que de refuser clairement une offre d’emploi peut effectivement être tentant... Mais nous vous encourageons à éviter cette pratique car elle peut vraiment être préjudiciable pour votre avenir. Cela ne fait pas du tout professionnel !

Dans une interview pour les Echos Start, Nicole Degbo, ex-chasseuse de tête, confie au sujet d’une candidate fantôme : « Je l’ai blacklistée, parce que je ne pouvais pas prendre le risque de la présenter à d’autres employeurs. Et ce, même si elle s’est excusée tardivement. » 

Nous vous conseillons plutôt de décliner poliment l’offre dès que vous être sûr(e) de votre choix, pour laisser une bonne impression au recruteur. Ne le faites pas attendre pour rien !

Que faut-il dire ? 

Si le téléphone est préférable, surtout si vous étiez très loin dans le processus du recrutement, vous pouvez opter pour un simple mail si vous préférez éviter une discussion directe. Dans un cas dans l’autre commencez toujours par remercier le recruteur pour le temps et l’intérêt qu’il vous a accordés. Dans un second temps indiquez clairement que vous déclinez l’offre, en expliquant sincèrement les causes de votre refus

Enfin, concluez sur une touche positive en l’invitant à rester en contact avec vous. Même s’il ne donne pas suite, votre proposition lui fera sans doute bonne impression. S’il accepte c’est encore mieux, car vous aurez en plus développé votre réseau professionnel. Qui sait, cela pourrait vous ouvrir la voie vers d’autres postes intéressants dans le futur !

Restez courtois en toutes circonstances 

« Quelle que soit la raison derrière votre refus, vous ne devez jamais parler en mal de l’entreprise » recommande le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half. 

Un conseil pour le moins avisé : mieux vaut effectivement ménager la susceptibilité du recruteur, dont vous recroiserez peut-être la route prochainement. Son entreprise peut compter parmi les clients ou les partenaires de votre futur employeur par exemple. Vous pouvez même avoir envie de postuler une nouvelle fois chez lui plus tard. Même si la probabilité vous semble très faible pour le moment !

Bref : n’émettez aucune critique lors de votre refus. Vous vous demandez comment être sincère tout en restant aimable ? C’est simple : vous devez juste éviter de trop rentrer dans les détails. Votre décision est liée à des informations scandaleuses sur certaines pratiques de l’entreprise par exemple ? Alors contentez-vous de dire "je suis au regret de décliner votre offre parce que je ne me retrouve pas totalement dans les valeurs de votre société." 

Dans le même ordre d’idée, évitez de communiquer autour de votre refus. A plus forte raison sur les réseaux sociaux : cela pourrait vexer le recruteur si l’information remontait jusqu’à lui. 

Vous aviez été chaudement recommandé(e) par quelqu'un ? 

Dans ce cas, vous ne devez surtout pas le blesser. L’attitude la plus respectueuse (et la plus sécurisante pour votre avenir professionnel) est de lui expliquer, à lui aussi, les raisons de votre refus. Si vous êtes assez proche, préférez une discussion en face-à-face à un simple mail et n’oubliez surtout pas de le remercier pour l’aide qu’il vous a accordée. 

Autre point important : gardez la même ligne directrice quand vous lui expliquez pourquoi vous avez refusé l’offre d’emploi. Si vous utilisez des justifications différentes, le recruteur risque de le découvrir d’une manière ou d’une autre. Difficile de passer pour quelqu’un de droit et honnête à ses yeux par la suite ! 

Le mot de la fin

En suivant tous nos conseils, vous devriez repérer plus facilement les offres d’emploi intéressantes. N’ayez jamais honte de décliner celles qui sont trop éloignées de vos aspirations et de vos besoins. Croyez en vos projets, faites confiance à votre instinct et vous finirez par obtenir une proposition d’embauche parfaite pour vous !

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