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Si la parité hommes-femmes progresse dans de plus en plus d’entreprises, la sous-représentation des femmes, ainsi que les écarts de salaires restent importants. Pourtant, la situation des femmes au travail évolue, et cela, malgré quelques inégalités encore persistantes, notamment comme les disparités en termes d'évolution professionnelle.

En effet, ces dernières, toujours très peu présentes dans les conseils d’administration des grandes entreprises, éprouveraient également quelques difficultés à prendre du galon.

Qu'en est-il de la parité des genres à des postes de management en 2022 ? Quelles différences entre le management au féminin et au masculin ? Quelles perspectives attendre pour les années à venir ? On fait le point !

 

Managers : la parité est-elle toujours au rendez-vous ?

D’après l’étude de Michael Page « Féminisation des instances dirigeantes », effectuée en août 2021, les femmes restent minoritaires dans les fonctions d’encadrement, et c’est d’autant plus vrai à mesure qu’on grimpe les échelons de la hiérarchie.  « La part estimée des femmes aux postes de direction atteint ainsi 30% en moyenne contre 37% sur les postes d’encadrement. » 

Et pourtant, si on regarde du côté des études supérieures, les femmes n’ont bien souvent rien à envier aux hommes. « La moitié des femmes sont diplômées de l'enseignement supérieur contre à peine quatre hommes sur dix. » (source Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation).

Par ailleurs, d'après un rapport du Cereq, les femmes ont presque deux fois moins de chances que les hommes d'accéder à une fonction managériale, niveau de formation et de compétences confondus.

Alors pourquoi assiste-t-on à de telles différences ?

 

Des stéréotypes toujours bien présents  

Les disparités professionnelles inexpliquées soulignent la persistance des stéréotypes de genre aux niveaux les plus élevés de la hiérarchie. 

Toujours d’après le rapport du Cereq, les employeurs supposent que les femmes sont plus concentrées sur leur maison que les hommes et qu’elles doivent davantage s'occuper de leurs enfants. Leurs obligations parentales les empêcheraient de s’investir dans leur travail et ne leur permettraient pas d’effectuer des déplacements professionnels.

 

Quelles chances ont les femmes d’accéder à un poste de manager en 2022 ?

Ainsi, la femme serait moins impliquée, moins disponible et moins mobile !

Par ailleurs, selon un article publié par l’Institute of Labor Economics Studies, on ne s’attend pas à ce qu’une femme ait recours à la critique comme le ferait un homme. Comme si les femmes n’avaient pas le droit d’être autoritaires au même titre que les hommes.

 

Des peurs infondées

L’étude « Féminisation des instances dirigeantes » révèle que 65% des femmes cadres managers (et 70% des moins de 35 ans) souhaitent faire partie de l’équipe de Direction au sein de leur entreprise si on leur donne l’opportunité. Toutefois, les souhaits sont souvent remis en question au moment de la prise de décision. Le frein serait pour 29% d’entre elles, la peur d’avoir été choisie parce qu’elles sont des femmes et pour 28%, le fait de ne pas se sentir assez compétente.

Les formations permettent de rester à jour au niveau de ses connaissances mais aussi et surtout de retrouver confiance en soi. Lisez notre article : boostez sa confiance en soi au travail grâce à la formation.

Pourtant, toujours d’après l’étude, les cadres hommes reconnaissent très largement les compétences des femmes et soulignent les difficultés qu’elles rencontrent dans leur progression vers les postes à haute responsabilité.

 

L’horloge biologique

Selon certains experts, l’écart entre les sexes se creuse véritablement plutôt vers la trentaine. De nombreuses femmes ont leur premier enfant à ce moment-là et leur carrière stagne tandis que celle de leur conjoint ne cesse d’évoluer.

Selon l’étude de la Toulouse School Of Management (TSM), les femmes qui ont eu des enfants récemment reçoivent très peu de propositions d’évolution vers des postes à responsabilités et sont découragées par leurs responsables dans leurs projets d’évolution professionnelle.

 

Des hommes plus carriéristes

L’étude de l’EDHEC NewGen Talent centre, indique que les hommes ont une préférence plus marquée pour la compétition, tandis que les femmes recherchent plutôt des situations stables. Elles déclarent préférer la stabilité professionnelle (+17 % par rapport aux hommes) à l’évolution professionnelle.

 

Quelles chances ont les femmes d’accéder à un poste de manager en 2022 ?

Les hommes managers seraient bien plus nombreux à ambitionner d'accéder à des fonctions ultérieures plus prestigieuses encore. Par ailleurs, pour les femmes, les compétences comptent plus que le pouvoir. D’après une recherche menée par l’Institut Gallup, les hommes cherchent à occuper des positions de pouvoir pour jouir d’avantages matériels et pour offrir à leur famille un bon niveau de vie. Les femmes, quant à elles, sont plus axées sur le développement personnel et des objectifs plus nobles.

 

Vers un changement des mentalités

De nombreuses entreprises tentent de lutter contre certains comportements sexistes, notamment avec l’équilibre des salaires, et la diversification des recrutements, mais certaines pratiques d’entreprises sont encore arriérées et toujours guidées par des stéréotypes. Pourtant, une plus grande mixité serait un plus, surtout depuis que les entreprises doivent calculer et publier leur index de l’égalité professionnelle.  

Par ailleurs, les mentalités évoluent beaucoup et les plus jeunes salariés sont désormais beaucoup plus réceptifs à un management féminin. Selon l’Institute of Labor Economics Studies, « les jeunes actifs et actives connaissent de facto un environnement professionnel un peu plus égalitaire ». 

Selon l’étude de Michael Page, 79% des cadres dirigeants déclarent qu’une femme est probablement la plus compétente lorsqu’elle a été choisie face à des hommes.

Toujours selon l’étude, les trois principaux bénéfices d'une plus grande mixité au sein de la Direction sont : 

  • Plus de créativité, de capacités d’innovation 
  • Une plus grande diversité dans les équipes recrutées 
  • Un effet d’entraînement positif sur l’égalité femmes-hommes dans l’ensemble de l’entreprise
     

Les femmes sont-elles de meilleurs leaders que les hommes ?

D’après l’étude « Féminisation des instances dirigeantes » de Michael Page, pas moins de 6 cadres sur 10 (managers et dirigeants), hommes comme femmes, estiment qu’une entreprise est plus performante lorsqu’elle est dirigée par une femme.

Ainsi, plusieurs études mettent en avant le fait que les femmes pourraient se révéler être de meilleurs leaders que les hommes dans les entreprises d’aujourd’hui. Pourquoi ?

Les femmes disposent de solides atouts pour devenir les leaders de demain. Est-ce grâce à leur éducation ? Quels sont leurs autres points forts ?

 

Une meilleure communication

C’est un fait avéré, la femme écoute mieux que l’homme. Et l’écoute est une compétence essentielle dans la fonction d’encadrement. La femme est plus encline à dialoguer lorsque l’homme pencherait plus vers la prise de décision.

Les collaborateurs ont besoin d’un manager qui les écoute et qui prend leurs points de vue en considération. Tout comme les clients, ils sont sensibles à l’empathie que certains managers dégagent. Cela leur donne confiance et permet ainsi de créer une relation forte.

Selon l’étude de l’EDHEC, les femmes sont plus transparentes, sincères et authentiques dans leur façon de communiquer que les hommes (+13%).

Par ailleurs, les femmes sont souvent moins directives dans leur manière de communiquer, ce qui est très apprécié des collaborateurs.

 

Une plus grande patience

La femme au travail se montre souvent beaucoup plus patiente que l’homme. Là où l’homme aurait tendance à prendre une décision rapide voire immédiate, la femme est plus résolue à attendre un résultat ou un changement de comportement chez un collaborateur par exemple.

C’est un atout non négligeable lorsque l’on est responsable d’équipe, souvent lorsque les résultats et succès peuvent prendre plusieurs mois, voire années.

 

Une meilleure coopération

Bien souvent moins directive que l’homme, la femme manager sait construire une relation de confiance avec ses équipes. Plutôt que donner des ordres, elle privilégie souvent la fédération et la coopération.

L’autorité imposée est un concept de plus en plus dépassé dans l’entreprise d’aujourd’hui. Les managers les plus efficaces sont ceux qui inspirent une relation de collaboration.

Pour les nouvelles générations, un manager autoritaire a peu de chance de réussir. Ces derniers préfèrent désormais un management bienveillant et inspirant.

 

Une plus grande disponibilité

Selon l’étude de l’EDHEC, les femmes sont plus tournées vers les autres (+8%) que les hommes.

Les femmes s’engagent souvent avec loyauté et donnent de leur temps. Lorsque qu’un collaborateur a besoin de son aide, la femme n’hésite pas à s’impliquer. C’est son altruisme qui est en marche. Une qualité reconnue dans le monde du travail.

Les hommes sont également tournés vers les autres, mais bien souvent les cadres masculins sont moins impliqués que les cadres féminins lorsqu’ils proposent leur aide.

 

Une meilleure gestion du changement

Les cadres féminins s’adaptent souvent plus facilement au changement que les hommes et communiquent mieux à ce sujet.

 

Femmes managers : quelles perspectives en 2022 ?

Une prise de conscience

Même si la situation des femmes au travail évolue, nous sommes encore loin d’une parité absolue ! En France, une femme a presque deux fois moins de chance qu’un homme de devenir manager.

Et pourtant, les femmes représentent souvent plus que les hommes, les valeurs de bienveillance, d’empathie ou de coopération, devenues des atouts essentiels sur le marché du travail.

Si vous attendez une promotion depuis longtemps et que vous savez que vos compétences ne sont pas la cause de cette attente, cherchez un poste à responsabilité dans une nouvelle entreprise. Le sexisme, même s’il est bien moins visible que par le passé, résiste sous différentes formes dans certaines entreprises.

 

De nouvelles attentes

Toutefois, aujourd’hui, les jeunes salariés attendent des comportements de managers différents. Désormais, les soft skills comptent tout autant que les hard skills. Cette double compétence, à la fois technique et comportementale, est également attendue des recruteurs.  

N'hésitez pas à consulter les opportunités de formations extra skills de notre partenaire afin de trouver celle qui vous permettrait de compléter votre liste de compétences. 

Les femmes n’ont pas dit leur dernier mot en ce qui concerne le management ! Si certaines étaient jusqu’alors tentées de copier les codes masculins, la tendance commence à s’inverser pour laisser place au leadership féminin. D'autant plus que les jeunes générations tendent à donner plus d’importance aux compétences, qualités et valeurs des managers qu'à leur genre. Elles s’affranchissent de plus en plus des préjugés, des stéréotypes passés et des discriminations de genre.

Les temps changent, si vous vous sentez l'âme d'une manager au féminin, il est temps de foncer !

 

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